"O pourpre, emplis mon test de ton jus précieux"Jean de la Ceppède.
Théorèmes spirituels.
Neuve et visible, de son pied intact, la mariée écrase - c'est gentil - ma jonché de mousse, de dahlias, d'herbes rares; et son voile infini qu'on espérait tant, ce bateau déglingue dans ses plis d'ombres blanches le sillage et l'ourlet du sentier. La mariée n'a rien vu - elle glissait -, ni mon soin de trois jours, mon mérite, ni ma ligne idéale. Mais — voici l'histoire des larmes de cuisine —, les fleurs roulées, renversées, renaissent, leur brume, manteau couché, leur vapeur pourpre, rouge soleil rouge, sur le damier ciré, frotté aux quatre veines, tapis d'abeilles quand l'or s'en mêle, marelle de briques après la pluie que jamais les galoches crottées ou le soulier des belles, une écaille après l'autre, ne pourront effacer.
Le grand nord n°84, juin 1997
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