1
sirop, le gosier
pèle, ta mer dévale, au cap le jus glacé et l'ail peut-être, je couve ton œil,
la pâte émaillée, l'insulte me bave, ton eau pue, cette source poissée, si
vaine quand, dehors, meurt l'éponge
21.06.85
2
succion,
l'abrasion des ventouses, au relief du fruit, et le ver perce, langue fondante
comme moelle chaude, et mouillée, et serpentine, chenille mordue, tranchée par
ma herse
22.06.85
3
comme sève, il y
eut glaire, la sauce d'une tige sauvage, l'écharde carnée dans la fissure des
dents, et le rire gommé, ta bouche au meilleur trou
24.06.85
4
collecte et gobe !
dans pli, surface gelée, te poudre mes poils
9.07.85
5
ta bouche vineuse
n'allume pas le flasque, l'extrême plaisir mol au soir de foudre ; ce
n'est pas resquillage, un désir gonfle et suinte, dedans, que nul n'embrasse
9.07.85
6
aigu, sein piqué,
trace du bec, la valve et la capsule, petites compresses, la langue comme l’ortie,
au sillage velu ; suivre le trafic mousseux des limaces
16.07.85
Hôtel Ouistiti n°27-28, janvier-février 1993
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