BAISER 1sirop, le gosier pèle, ta mer dévale, au cap le jus glacé et l'ail peut-être, je couve ton œil, la pâte émaillée, l'insulte me bave, ton eau pue, cette source poissée, si vaine quand, dehors, meurt l'épongeBAISER 2succion, l'abrasion des ventouses, au relief du fruit, et le ver perce, langue fondante comme moelle chaude, et mouillée, et serpentine, chenille mordue, tranchée par ma herseBAISER 3comme sève, il y eut glaire, la sauce d'une tige sauvage, l'écharde carnée dans la fissure des dents, et le rire gommé, ta bouche au meilleur trou
LPDA n°47, juillet 1985