lundi 20 avril 2009

Paysage clos, Camphre 1&3, Mars amer




PAYSAGE CLOS

aux noirs s'unit la palissade (des paumes ombrèrent mon front) un clair matin - le relief de ta fuite -dispose ses embruns en jeux de lattes de fines enclumes (de la paille au soufre) la nuit estompait l'ordre carcéral le rite figé des fétiches des fleurs fanées attendre - premiers alcools - qu'un ressort inventé délasse les phalanges ratures mes flaques et navires perpétuées sur le tain du buvard parfois soumises aux circuits nets de la règle venin sur le destin réel du délire portrait strophe épure introduisent midi une faim illégale marée des cendres traces d'un doigt encré enveloppe- ouverte la parole sur langue asséchée son message indécis j'évalue ton miroir (des cuisses s'ouvrent sur plis obscurs triangle isocèle) et m'y cogne - un dandy aurait rasé sa joue - nul nuage sur l'érection des planches le chat n'y griffe plus son rut rien vomi rien poli titre biffé ton odeur coule du lit vallée de l'énigme j'épingle un cheveu le lisse l'enduis do salive le couche sur la page stérile je cherche une lagune ouverte



CAMPHRE 1

Ce sexe dans ma main le dur et l'élastique ton sommeil tremble je me colle au plafond te couvre de terre et t'enrhume ai bu ta potion d'orgeat (tapioca sucré) tu viens et vas l'heure est z il n'y a plus d'affiches dans la ville



CAMPHRE 3

tant pis (tant mieux) j'accepte je- t'applaudis je suis ton bizuth ta schiava veux bien l'implore te souffle ma Meilleure haleine je m'assouplis et ne circoncis m’accroupis sur ta bouche ton sexe huilé on imitant le dindon (qui a ses couilles sur le front) m'épile toute la peau pour te donner l'enfance te cherche le lait à petites succions à petites morsures collecte cuirs clous échardes légumes et objets oblongs je tresse ma cage creuse nia tombe ne couronne d'épines tu no touches l'épaule le temps presse toujours je prends ma douche froide



MARS AMER

doigts phlegmoneux je creuse le gel la terre de jonquilles la mémoire en chevrons méduse d'un océan laiteux des garçons se disputent leur ventre d'oiseaux blancs ils pleurent dans l'alcool une joie détroussée une ombre dégueulée courbe les rayons fraudeurs plus de futur conjugué la taupe est une sœur au destin régulier


Décharge n°16, juillet 1983

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