dimanche 8 juillet 2012

L'Onan de toi

Michel Valprémy




Ton ombre mercure (des taches dans la ville) et l’excrément l’ennui de mon crâne filtre à claire-voie sur l’orbe des corniches la dalle ou tu marchais est une enceinte close la mort ne guette plus — cette joie fut extrême que l’instant comme lâche jour épinglé le temps le vole des colombes une visite incube je l’inventais la belle histoire je la disais bouche mordue les nuits fériales ne viendront plus les matelots s’habillent de soie l’histoire la belle croupit frottée au cloaque des us la fresque sinistrée ruisselle le décalque est brouillé 



Ce soleil attend midi je dégueule les politesses malignes tous ces circuits du tendre bienvenu ô mon doux (la reine des nuits borgnes) quand je brâme en meurtrissant ma viande — une appel de baleine je chevauche des troncs me mêle au rut des meules des limiers sauvages je campe au désert rampe botté à la lisière des forêts ou nu dans la clairière fourbi aux grands genévriers trempé de bouse me pends pour le plaisir ultime


LPDA n°27, février 1985

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